AQR : pas convaincus
RAPPEL : AQR, Asset Quality
Review, ou revue de la qualité des actifs en Français, est une mission
attribuée par la BCE à toutes les banques de la place européenne, qui doivent
rendre un rapport extrêmement complet dans des délais très courts.
Des infractions nombreuses et répétées à la réglementation
sur le temps de travail nous ont été signalées (pour plus de détails, cf. notre
tract du 8 avril). Nous avions demandé dans ce tract une réunion d’urgence avec la direction.
Une délégation de l’UNSA a été reçue le 9 avril. Nous avons obtenu certaines
réponses, pas toutes convaincantes. Et pas de garanties.
Des difficultés reconnues
La
direction n’a pas cherché à nier les faits, ni les difficultés rencontrées,
reconnaissant une situation de stress et même d’hyper-stress.
Le pire serait derrière…
Si
on en croit la direction, la partie la plus difficile du travail, qui
représentait la plus importante charge de travail, serait faite. Beaucoup reste
à faire mais le « pic » d’activité serait désormais passé.
Des mesures devraient être prises
Afin
de compenser, au moins en partie, le surcroît d’activité lié à la mission AQR,
la direction devrait annoncer prochainement un allègement de certaines tâches
récurrentes de la DRG, avec des arbitrages sur certains projets (allégés,
reportés, supprimés).
Une mise au point est prévue
Les
règles devraient prochainement être rappelées concernant les salariés de la
« task force », constituée sur la base d’un vrai volontariat et non
pas d’un volontariat résultant de pressions exercées, même à demi-mot. Chacun doit pouvoir garder la liberté de
gérer son temps et le management doit intégrer cette contrainte.
Attention aux « dégâts collatéraux »
Les
salariés de la « Task Force » ne sont pas les seuls concernés par la
mission AQR. D’autres au sein de la DRG sont impactés lorsqu’ils doivent
fournir des informations liées à leur domaine d’activité ou lorsqu’ils doivent
absorber la charge de travail de leurs collègues mobilisés sur AQR. Et d’autres directions sont également
touchées, par endroits, indirectement
mais presque aussi fortement (informatique et services généraux par exemple).
La DRH étrangement
silencieuse sur le sujet
C’est
en principe à la DRH de rappeler et de faire respecter les règles dont il est
question ci-dessus. Elle préfère s’en remettre à la DRG et à son management.
Nous aurions préféré un engagement beaucoup plus ferme sur un sujet de cette
importance.
Une vigilance
maximum reste nécessaire
Disons
le franchement, nous n’avons qu’une confiance limitée dans ce qui nous a été
dit. On peut penser que les personnes qui ont été les plus sollicitées jusqu’à
présent vont pouvoir
« souffler » et être relayées par d’autres. Mais ces dernières
risquent à leur tour de subir le même traitement. Par ailleurs, même si
certains salariés peuvent adhérer au projet et avoir été dans un premier temps
volontaires pour le mener à bien, la bonne volonté a des limites et elle peut
s’user.
Nous le répétons : le droit du travail doit être
respecté. Nous invitons les salariés, qui ne considèrent pas la mission AQR
avec le même enthousiasme que leur hiérarchie, à préserver leur santé physique
et mentale et à dire simplement « non » aux demandes qui leur
paraîtraient excessives… et en cas de souci, à se rapprocher d’un délégué du
personnel de l’UNSA.
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